Song Lwin ⌬ Nobody gets left behind.

Une femme les larmes aux yeux regarde une dernière fois le pays qui lui a fait connaître autant de joie. Elle se demande pourquoi elle doit quitter ce merveilleux endroit... Plusieurs questions la tourmentent dans sa tête. Pourquoi ça devait en venir à ça, à son départ ? L'agitation venant du petit être qu'elle tient dans ses bras la fait revenir à la réalité. « Lwin » dit-elle affectueusement en lui caressant la joue. « On va y arriver toi et moi. C'est une promesse que ta maman te fait. Nous n'avons besoin que de l'un et l'autre. » Le petit sourit et elle lui dépose un petit baiser sur le front. Ce n'est que lorsqu'elle se trouve dans l'avion qu'elle fait son dernier adieu. « Nous partons. Tu n'auras pas à te soucier de nous ou de ton image... Fais comme si nous n'avions jamais existé. »

DÉCEMBRE 1999
rangoun, birmanie


La femme -qui venait d'écrire cette lettre- laisse une larme s'échapper en pliant le papier. « Lwin, donne à grand-maman la photo » lui dit-elle en pointant un cadre. L'enfant s'exécute immédiatement. La photo dans les mains de la vieille femme, elle la contemple un peu. Puis, elle l'enlève de son cadre pour la placer dans l'enveloppe avec le papier bien plié. « Il est temps de la poster. »


« Bonjour Lwin ! » Un homme se tient devant l'enfant qui regarde sa grand-mère. « Il ne parle pas coréen et moi non plus. C'est pour cela que je vous ai écrit en anglais. » L'homme afficha un air désolé et répondit en anglais : « Je comprends madame... Je suis effectivement un Song, mais je ne suis pas celui que vous attendiez. Mon frère est très... Occupé. » Il sait très bien qu'il vient de mentir et que son frère n'a probablement pas lu l'entièreté du message. Lui, il l'avait fait. Comment aurait-il pu ignorer la binette du petit de la photo sous laquelle était la lettre. « Je... Vous... Mes condoléances pour Mya. » La vieille femme hoche la tête. « Je suis ton oncle Jiwon » dit-il en se retournant vers le petit en lui caressant les cheveux. « Je sais que tu as beaucoup de peine. » Les larmes montent aux yeux de Lwin qui se jette dans les bras de Jiwon. Les bras de ce dernier viennent immédiatement entourer le petit corps. « Mais tu verras d'autres joies, je t'en fais la promesse. »

JUILLET 2000
séoul, corée du sud

La main du petit garçon sert très fort celle de son oncle. L'enfant n'est pas sûre de vouloir passer d'attendre que la porte s'ouvre. Il a peur de ce qu'il pourrait y avoir derrière. C'est la raison pour laquelle il se cache derrière les jambes de son protecteur dès qu'il entend celle-ci s'ouvrir. Une conversation de base se passe entre l'homme qui venait d'ouvrir la porte et celui devant le petit. Tout semble bien se passer jusqu'à ce que l'autre pose ses yeux sur le jeune. « Tu ne peux pas être sérieux ? » L'homme avait l'air en colère, mais il vous fait tout de même rapidement rentré. Ils marchent tous vers un petit salon. Lwin ne sait pas où se mettre. Il ne comprend même pas la conversation. « Tu dois prendre tes responsabilités petit frère. » L'autre essaye de se justifier. « Me dis-tu que tu vas l'abandonner et qu'ils seraient mieux dans le système ? Comment pourrais-tu vivre avec ça sur ta conscience ? » « Je ne suis même pas sûre qu'il soit de moi. » L'oncle souffle et lui tend un papier qu'il tient depuis qu'ils attendaient devant la porte. « J'ai vérifié pour toi. » « Puis, on voit bien la ressemblance entre vous aussi » dit une voix féminine qui venait d'entrer dans la salle. Elle marche quelque pas et se rend au petit. Elle lui caresse la joue. « Tu es de retour chérie ? » La femme regarde son mari la main prise dans le sac. « Ne punis pas un enfant pour tes erreurs. Fait un homme de toi. Je ne dis pas que ce que tu as fait est acceptable, mais tu n'as pas le choix. »

Après qu'on est demandé au petit en anglais d'aller jouer avec son grand frère. Les adultes discutèrent. La femme exposa sa vision de l'affaire. Elle était d'accord que son mari s'occupe du petit, mais elle ne le voulait pas que Lwin fasse partie de la famille. Elle n'avait pas à prendre soin d'un enfant d'une autre. Puis, elle ne voulait pas voir le genre de regards qu'on poserait sur elle et la famille Song. Le petit pouvait donc rester, mais il ne devait pas montrer ou parler de son père ou de sa nouvelle famille à personne. Il allait pouvoir vivre sous le même toit qu'eux.



« Non, je ne le veux plus ici » crie ton grand frère. « Pourquoi aurait-il droit à autant de trucs que moi quand il n'est qu'un... » Le regard de sa mère lui interdit de continuer cette phrase. « Je suis le vrai fils. Il n'est que la moitié. » Il te pointe du doigt. Tu aimerais te cacher. Tu sais qu'il est fâché avec toi, même si tu ne parles pas le coréen. « En plus, il faut lui parler en anglais. Il a trop de traitements spéciaux. Ce n'est pas juste » Tu ne dis rien. Tu ne fais qu'observer la scène. Tu ne sais pas ce dont il adviendra de toi, mais ça ne sent pas bon.

Un soir, ton père arrive. « J'ai trouvé la solution. » Tu arrêtes de dessiner et le regardes. Une femme élégante et plus âgée que ton père se tient derrière lui. Elle a l'air intransigeante. Elle te fait un peu peur. « Tu vas vivre avec ta grand-maman. Tu feras ce qu'elle te demandera de faire Lwin. » Tu hoches doucement de la tête. « Si tu es un bon garçon, je serai très fier de toi. » Tu souris. Tu veux faire de ton mieux. Tu as l'impression que c'est à ton avantage.

Tu prépares avec un peu d'aide ta valise et déménage dans la jolie résidence de ta grand-mère. Dès lors, la femme te parle qu'en coréen. Tu fais de ton mieux pour deviner ce qu'elle veut. Tu lui poses des questions en anglais, mais tu te rends compte qu'elle n'aime pas que tu utilises cette langue. Elle veut que tu parles coréen. Non seulement veut-elle ça, mais elle te fait prendre plusieurs cours : piano, chant, anglais (elle ne veut pas que tu le perdes), dessins et plusieurs autres dont le ballet qu'elle t'apprend elle-même.

MARS 2007
moscou, russie

Ta grand-mère et toi vivez en Russie depuis quelques semaines. Vous y êtes déménager pour que tu suives des cours de ballet plus poussé, plus intense. Tu participes même à des concours qui te font voyager un peu partout. À chaque spectacle que tu donnes, tu espères que ton père est dans la salle. « Il n'est pas là, n'est-ce pas ? » Tu vois ta grand-mère perdre son sourire malgré la magnifique performance que tu as donné. « Je dois simplement travailler plus fort. » Tu souris et ta grand-mère te serre dans ses bras. « Moi, je suis là » entends-tu une voix d'homme dire. C'est ton oncle avec un bouquet de fleurs. « Et je trouve que tu es un merveilleux danseur. » Ta grand-mère hoche la tête. « Il t'a même surpassé en terme de qualité de ballet. » Ton oncle fait semblant d'être meurtrie par ce commentaire.


Tu es de retour en Corée du Sud avec quelques trophées sous les bras. Tu espères, en les montrant à ton père, qu'il sera fier de toi et qu'il aura moins peur de t’appeler son fils. « C'est bien » te dit-il lors d'une de ses visites. Même tes bonnes notes à l'école ne lui en font pas dire plus. Ce qui brise le cœur de ta grand-mère et ton oncle.

Tu es légèrement découragé. « Peut-être que si je deviens un grand pianiste ? » Tu te donnes donc énormément dans ce domaine. Tu fais des concours, on pourrait croire que tu le fais par obligation, pour que ton père te remarque. Pourtant, on peut t'entendre composer de la musique qui t'inspire un peu plus. On peut même entendre ta voix s'ajouter dessus. Le piano est comme le ballet avec toi. Ils t'ont été forcés, mais tu adores en faire, car lorsque tu les explores pour toi-même, tu crées. 

2015
corée du sud

Comme tous ceux qui sont nés en Corée du Sud, tu n'échappes pas au service militaire. Durant celui-ci, tu donnes une fois de temps en temps à ta famille. Tu leur dis que tu vas bien et que tu fais de ton mieux. Faire ton service n'est pas facile, surtout au début. En même temps, ton corps n'a jamais eu ce type d'entraînement.


Tu as fini ton service militaire. Mais une question se pose : « Que vais-je faire maintenant ? » Ta grand-mère te regarde faire les cent pas pendant trois jours. « Peut-être que tu devrais regarder ceci. » Elle te tend une feuille. Cette dernière présente la Saenghwang Institute. « Mais... Père ne voudrait pas que je fasse de vague. Je porte son nom et comme beaucoup de gens le dise : "Tu ressembles à l'acteur Song Minho." Du coup... » Elle t'arrête. « Je sais que de te faire apprendre la danse, le chant, la musique... sont mes idées, mais je sais aussi que ça te passionne et que tu brilles devant une foule. Tu aimes être sur scène. Puis, regarde. » Elle te pointe l'adresse de l'institut. « Daejeon ? » Elle hoche la tête.

Les jours passent et l'idée te plaît de plus en plus. « Allez, je me lance ! » Ton oncle sourit de t'entendre dire ça. « Mais je ne le ferai pas pour devenir une idole. Je serais de ceux qui sont derrière la grosse machine. » « Comme tu veux, mais je ne crois pas que tu resteras dans l'ombre très longtemps. Comme ta grand-mère l'a dit : tu aimes beaucoup trop être sur scène. »


Deux mois plus tard, tu t'envoles vers Daejeon espérant réussir et devenir quelqu'un, quelqu'un dont tous, surtout ton père, seront fier.

Début 2018
daejeon, corée du sud

Après avoir passé tes cours, tu décides d'aller porter ton CV à la Mic Drop. Tu veux offrir tes services. Cette dernière voyant tes accomplissements et le talent que tu as te propose, au départ, d'être une de leurs idoles. « Je suis désolé, mais je dois refuser. Ce que je veux faire est d'écrire, composer, chorégraphier simplement. D'ailleurs, je ne veux pas qu'on m'engage à proprement parler. » Tu vois toute la surprise sur leurs visages. « J'aimerais que vous faites appelle à moi quand vous en avez de besoin. » Tu veux marcher des contrats, des peut-être qu'on va prendre ce que tu as fait (des genre de concours si on veut), ...

En quittant, tu as bien peur qu'il te laisse tomber parce que tu veux travailler à ton propre compte, mais deux mois plus tard, l'agence fait appelle à tes services. En même temps, l'une de tes créations leur tentait depuis un petit bout.


Tu travailles toujours sous de petits contrats. Bien que, parfois, la Mic Drop te propose quelques fois de venir complètement travailler pour eux. À chaque fois, tu refuses poliment. Tu préfères faire un peu de tout. Tu ne saurais pas dire combien d'emplois que tu as eux pour être sûr de ne rien manquer. Tu as été caissier, serveur, ... Maintenant, tu as un poste dans une petite garderie. Tu t’occupes d'enfants et écoutes les conseille de tes collègues. Bien que tu te plais à animer et prendre soin des enfants, tu te rends bien compte que quelque chose te manque : te produire sur scène.